La force de la mise en demeure
Si l’assureur persiste dans son refus et que vous avez le sentiment qu’aucun dialogue constructif ne s’instaure, l’envoi d’une lettre de mise en demeure peut être la solution. À ce stade, le courrier n’est plus seulement un simple recours gracieux : c’est un acte officiel qui signifie que vous exigez le respect d’une obligation légitime. En termes juridiques, la mise en demeure fixe un point de départ pour les intérêts de retard et peut constituer la preuve que vous avez tenté de régler le litige à l’amiable avant d’envisager une procédure judiciaire.
Pour donner un maximum de poids à cette mise en demeure :
1) Rédigez votre courrier en recommandée avec accusé de réception, en exposant clairement :
« Je vous mets en demeure, en votre qualité d’assureur, d’exécuter vos obligations prévues au contrat [référence du contrat], dans un délai de [délai raisonnable, par exemple 15 jours], faute de quoi je me verrai contraint de saisir les juridictions compétentes ou d’envisager un autre mode de règlement du litige. »
2) Précisez les sommes que vous réclamez, en indiquant comment elles ont été calculées, ou demandez la reprise de la procédure d’instruction du sinistre avec désignation d’un expert indépendant si nécessaire.
La mise en demeure souligne le sérieux de votre démarche et peut encourager l’assureur à revisiter son refus, surtout s’il ne dispose pas de fondements solides. En effet, une éventuelle action en justice devient imminente lorsque l’assuré envoie ce type de courrier, et l’assureur pourrait préférer trouver un terrain d’entente pour éviter un contentieux plus coûteux.